CIRCULAIRE N° : 001/2016A TOUS LES AVOCATS
On ne reconnaît plus l’avocat congolais, qui désespère de plus en plus
et son client et son confrère et les autorités. Les nombreuses plaintes que les
autorités ordinales reçoivent en font preuve. Notre barreau qui croît en nombre
perd proportionnellement en crédibilité.
Dès
lors, le bâtonnier national garant du respect des règles professionnelles, se
doit de :
-
rappeler le minimum du comportement attendu de
chacune et chacun de nous ;
-
de demander aux bâtonniers en exercice de
traiter les plaintes y relatives avec toute la diligence que requiert la
situation. Il y va de la réputation de la profession ;
-
enfin rappeler à leurs membres les règles sur le
comportement de l’avocat dans ses interventions
publiques.
1. L’avocat et ses confrères.
Entre avocats, le
maître mot est CONFRATERNITÉ :
ce sentiment d’appartenir à un même corps et donc de vivre sous une même
discipline librement acceptée.
Cela implique, au
minimum, le devoir de répondre aux lettres, aux conclusions, aux rendez-vous, à
temps, de communiquer les pièces, de les restituer, toujours à temps.
Le temps nous manque
bien souvent, mais c’est à ce prix qu’on préservera la bonne image du barreau,
c’est-à-dire sa grandeur, son idéal, sa noblesse.
L’avocat est cru sur
parole, assène le dicton. Cela doit être plus vrai entre confrères, pour que
cesse, à la barre, le désolant spectacle de personnes en perpétuelle querelle.
2. L’avocat et les magistrats.
Aux
magistrats et autres autorités publiques, RESPECT
et ÉGARDS et non servilité. L’avocat
évitera toute familiarité avec ce monde avec lequel il travaille. Il est
auxiliaire c’est-à-dire aide ou secours à la justice. Donc se comporter avec
correction dans ses propos, ses écrits, sa conduite vis-à-vis des magistrats.
Nous
avons le droit de critiquer et de protester contre les violations réelles ou
supposées de la loi. Mais en aucune façon nous ne pouvons le faire sans manière
ni mesure. Tout est là.
L’avocat
ne peut toutefois ignorer que la diffamation, les outrages à magistrats sont
punissables pénalement et disciplinairement. Exprimer du mépris dans un article
de presse ou à la télévision à l’endroit de la magistrature comme corps ou à un
membre de ce corps est une grave faute.
3. L’avocat et le public.
Maître,
par cette appellation, l’avocat rappelle tout un passé, une tradition établie
par ses prédécesseurs lointains. Il est membre d’un ordre professionnel et non un quelconque marchand.
Dans
sa société, il demeure une personnalité, selon l’imaginaire ; il est donc
condamné à en faire la preuve en tout lieu et à tout moment. Car il est le
confesseur du citoyen en désarroi, en difficulté. Conseiller désintéressé,
homme de confiance. Se comporter autrement en société détruit cette image.
Attention à cette grave responsabilité dans les faits et gestes quotidiens.
Notre code est celui de l’infraction indéterminée !!!
Fait
à Kinshasa, le 14 juin 2016
Bâtonnier National
MATADIWAMBA KAMBA
MUTU
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